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Abdelaziz GHACHEM

CV Abdelaziz GHACHEM

En créant, à l’instar des pays les plus développés un comité National d’Ethique Médicale et en lui définissant sa mission, la Tunisie a engagé une sorte de défi qui ne pouvait être relevé que sous la conduite de personnalités exceptionnelles.

La providence a permis que soient appelés respectivement à la présidence du Comité et à la tête de sa section technique les Professeurs Bechir HAMZA et Abdelaziz GHACHEM.

Chacun avec son génie propre mais dans une parfaite communion de conviction et au prix de la plus courtoise et de la plus achevée des collaborations, ils nous ont donné la plus belle des leçons d’efficacité.

Il y a quelques mois si Abdelaziz, la voix cassée par l’émotion rendait à la mémoire de si Bechir un hommage dont nous mesurons rétrospectivement ce qu’il avait de particulier et de précieux.

Il revient aujourd’hui à ceux qui ont siégé et travaillé avec le Professeur GHACHEM au Comité d’Ethique de témoigner de ce qu’il y a apporté

L’exercice est aisé au demeurant, puisque pour être exhaustif, il suffit de dire que depuis la création de cette instance rien n’a été initié, organisé ou accompli qui ne porte son empreinte.

Qu’il nous soit cependant permis de souligner trois aspects de sa personnalité que son rôle spécifique au Comité d’Ethique a mis particulièrement en exergue.

Une profonde adhésion, d’abord, à la démarche qui assujettit les comportements scientifiques à des contraintes éthiques. S’agissant de thérapeutiques nouvelles, de certaines expérimentations ou plus simplement de l’évolution des moeurs et des esprits en matière médicale, il donnait l’impression de trouver dans les questionnements auxquels était soumis le comité et les perspectives qu’ils ouvraient une sorte de soulagement.

L’étendue ensuite, bien au-delà des limites de sa sphère professionnelle, des compétences du professeur GHACHEM. Il était capable au gré des nécessités du débat ou des arguments de l’interlocuteur d’être un juriste distingué, un sociologue des plus documentés ou l’exégète de tel ou tel texte.

Cette impressionnante culture jointe à une parfaite maîtrise des dossiers dont il se chargeait conférait à ses interventions une autorité qui ne s’est jamais démentie dans une instance dont les membres sont pourtant par définition si différents et parfois si éminents.

Comment ne pas évoquer enfin toutes les ressources et toute la subtilité dont il savait faire montre pour mettre ses collègues dans le sens de la marche.

Ménageant avec révérence les uns, encourageant les autres, autoritaire ou bonhomme au gré des nécessités du débat, anticipant sur la susceptibilité de celui-ci ou rassurant celui-là dans ses préventions, si Abdelaziz a eu l’incontestable talent de faire de l’addition de compétences et de personnalités diverses un véritable et efficace groupe de travail.

Ce groupe lui dit aujourd’hui ce que fut son attachement et ce qu’est sa tristesse.

Le Comité National d’Ethique Médicale